black & blue driver, c’est le nom qu’a donné Alexandre Husson à son entreprise de véhicule de transport avec chauffeur (VTC), fondée il y a six mois, à Hombourg-Haut.

« Ma voiture est noire et j’aime le bleu, alors le nom m’a semblé logique », indique l’homme de 32 ans.

Qu’est-ce qu’un véhicule de transport avec chauffeur ? « Comme un taxi, vous conduire est mon métier. Seulement, je ne peux pas stationner sur les emplacements qui leur sont réservés dans la rue ni prendre quelqu’un qui m’interpelle depuis le trottoir. Une réservation préalable doit être effectuée en ligne ou par téléphone. »

Un diplôme obligatoire

Tout le monde ne peut pas se déclarer chauffeur VTC. L’entrepreneur explique : « J’ai suivi une formation chez Eco Formation Taxi à Sarreguemines et j’ai obtenu un diplôme. Une carte professionnelle m’a été attribué et le véhicule avec lequel je travaille, a été référencé. » Depuis la loi Grandguillaume, entrée en application fin 2017, l’examen s’est d’ailleurs durci. Les chauffeur VTC passent une évaluation pratique, au même titre que les taxis.

Ancien moniteur auto-école, ce passionné de voitures, originaire de Nancy, a débarqué en Moselle, la région de son épouse, l’année dernière. « Je devais me reconvertir et j’ai toujours aimé conduire, témoigne Alexandre Husson. Je n’ai pas les moyens de racheter une licence à un chauffeur de taxi, j’ai donc opté pour le chauffeur VTC. »

Pour l’intéressé, le secteur est prometteur. « Certes, je me prive de la plus grosse clientèle existante : le médical car un chauffeur VTC ne peut pas être conventionné avec la sécurité sociale. Mais je peux exercer où je veux, ce qui n’est pas le cas des taxis qui sont liés à leur département d’enregistrement. »

Se faire connaître

Cela lui a permis, les premiers mois, de travailler à Strasbourg les week-ends car les applications pour faire appel aux chauffeur VTC y sont très utilisées. Depuis janvier, le démarchage commence à porter ses fruits. « En fin de semaine, je me concentre maintenant sur Metz. Hôtels, protection de l’enfance, gare… J’ai aussi de plus en plus de demandes en Moselle-Est, mon objectif sur le long terme, même si pour le moment je ne me limite pas. »

1,50 € le kilomètre

Autre avantage non négligeable du chauffeur VTC : le prix. Pas de compteur dans le véhicule. Le chauffeur décide. « Je ne fais payer au client ni la prise en charge initiale ni mon trajet pour le rejoindre. » En cas d’allongement du temps de parcours, il n’y a pas non plus de supplément. Alexandre Husson facture 1,50 € le kilomètre. Il en est convaincu : « De Faulquemont jusqu’à l’Allemagne, et de Sarreguemines jusqu’à Creutzwald, il y a un besoin, notamment professionnel. Il faut simplement que je sois plus identifié. »